Saisines du JDP
28 juin 2012 //
En France, l’organisme chargé de veiller à la déontologie des pubs est l’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité) : http://www.arpp-pub.org/
L’un de ses services, le JDP (Jury de déontologie publicitaire) réceptionne les saisines, que chacun peut envoyer, par courrier ou en ligne : http://www.jdp-pub.org/Deposer-une-plainte-relative-au-contenu-d-une-publicite.html
Si elle juge votre saisine recevable, l’ARPP peut intervenir pour l’obtention d’une modification de la campagne publicitaire, voire la cessation de sa diffusion. Elle l’a déjà fait pour un certain nombre de pubs sexistes anti-hommes (pas toutes).
Il est bon de se référer à ses « Recommandations« , dont certaines sont parfaitement adaptées à ce genre de pubs :
Voici des extraits de la recommandation intitulée « Image de la personne humaine » : http://www.arpp-pub.org/IMG/pdf/Image_de_la_Personne_Humaine.pdf
1-1 La publicité ne doit pas être susceptible de heurter la sensibilité, choquer ou même provoquer le public en propageant une image de la personne humaine portant atteinte à sa dignité et à sa décence.
1-3 D’une façon générale, toute représentation dégradante ou humiliante de la personne humaine, explicite ou implicite, est exclue, notamment au travers de qualificatifs, d’attitudes, de postures, de gestes, de sons, etc., attentatoires à la dignité humaine.
2-1 La publicité ne doit pas réduire la personne humaine, et en particulier la femme, à la fonction d’objet. (note du GES : pourquoi « en particulier la femme » ?)
3-2 Toute présentation complaisante d’une situation de domination ou d’exploitation d’une personne par une autre est exclue.
3-3 La publicité doit éviter toute scène de violence, directe ou suggérée, et ne pas inciter à la violence, que celle-ci soit morale ou physique.(…) la violence morale comprend les comportements de domination, le harcèlement (moral et sexuel).
Et un extrait de la recommandation « Enfant » : http://www.arpp-pub.org/IMG/pdf/Reco_Enfant.pdf
2-3 La publicité ne doit pas dévaloriser l’autorité, la responsabilité ou le jugement des parents et des éducateurs.
Autre raison de la saisir : l’ARPP publie souvent dans ses rapports des analyses intéressantes. Ainsi dans son Bilan 2007 Publicité et image de la personne humaine (p. 4) à propos du « porno-chic » :
En 2007, à l’évidence, cette tendance est de retour, essentiellement dans le secteur de l’habillement et du luxe. On constate, en outre, une inversion des rôles, les femmes se retrouvant maintenant de plus en plus souvent en position de domination (deux fois plus de cas de violence et de domination à l’égard des hommes par les femmes que l’inverse).
De nombreuses pubs misandres sont reproduites dans ce document : http://www.arpp-pub.org/IMG/pdf/IDPH_Bilan_2007-2.pdf
On verra ci-après que le GES a saisi, à propos d’un annonceur basé en Belgique, le Jury d’ethique publicitaire (JEP) : http://www.jep.be/fr/
L’expérience n’a pas été couronnée de succès et n’est pas à renouveler : des amis belges nous ont informé depuis que ce pseudo-jury est une émanation des publicitaires.