Communiqués

28 juin 2012   //

 

Les communiqués sont classés en fonction de leur date de publication. Le(s) plus récent(s) figure(nt) ci-après :

 

Communiqué, le 28 août 2024

Festival de Deauville : les décisions de justice doivent être respectées, soutien à Ibrahim Maalouf

Le Groupe d’études sur les sexismes (GES ) s’élève contre la mesure qui frappe le musicien Ibrahim Maalouf : celui-ci, alors qu’il faisait partie du jury du Festival du cinéma américain de Deauville 2024, en a été évincé par la présidence du jury.

Le motif invoqué est qu’il a été accusé d’agression sexuelle sur mineure en 2017 et condamné en première instance. Cependant, il a été relaxé en appel en 2020. Au plan judiciaire, il a été victime d’une fausse accusation.

La décision d’éviction est donc inique : la Justice ayant décidé de son innocence, aucun comportement délictueux ne peut lui être reproché, et aucune sanction, même extra-judiciaire, ne peut lui être appliquée.

Surtout, cette décision est idéologique : elle sous-entend qu’une accusation de violence sexuelle portée par une femme contre un homme est forcément fondée, et que la protestation d’innocence de cet homme est forcément mensongère. Ceci étant valable même si une décision de Justice confirme cette innocence.

Dans ce processus, on décèle l’influence de l’idéologie sexiste misandre, de plus en plus prégnante dans notre société, qui énonce entre autres les principes suivants : toute femme est une victime, tout homme est un bourreau ; toute femme dit la vérité, tout homme ment.

En matière d’accusations de violence sexuelle, le GES appelle, une fois de plus, au strict respect de la présomption d’innocence, et au respect des décisions prises par les instances judiciaires, indépendamment de l’influence des groupes de pression idéologiques.

 

Communiqué, le 13 mai 2024

Macron contre les pères ?

Le Groupe d’études sur les sexismes (GES) proteste contre les propos tenus par le président Emmanuel Macron dans le numéro de la revue Elle du 8 mai 2024. Il suggère en effet d’instaurer un « devoir de visite » obligatoire des pères dans les familles monoparentales, tout en précisant, à juste titre, “qu’un enfant qui ne voit jamais son père, c’est un enfant qui se sent abandonné”. C’est une suggestion qui jette sur l’ensemble de ces pères le soupçon d’irresponsabilité et d’indifférence au sort de leurs enfants, qu’ils sont accusés de rejeter.

Pourtant, la situation des pères séparés/divorcés est bien différente :

– des milliers de ceux qui souhaitent la résidence alternée (qui est bien plus qu’un droit de visite) se la voient refuser par la Justice dès qu’il y a opposition de la mère;

– d’autres milliers, qui obtiennent un “droit de visite” sont mis dans l’impossibilité de l’exercer par le sabotage de la mère qui pratique des non-représentations d’enfants, des éloignements géographiques volontaires, ou l’aliénation parentale, ces violences n’étant que très rarement ou jamais sanctionnées par la Justice.

Le problème n’est donc pas d’instaurer un “devoir de visite”, mais de faire respecter les innombrables “droits de visite” qui ne sont pas respectés. Et de favoriser le développement de la résidence alternée.

Par ces propos, Emmanuel Macron se trompe sur le problème et donc sur la solution. Peut-être dévoile-t-il là une dimension encore peu connue de son idéologie : la paterphobie.